Bref, nous avons une poussette

Monsieur Papa et moi partageons nos vies depuis bientôt quatre ans. Nous avons acheté une maison il y a un an tout juste et depuis, nous passons notre temps à la rénover et à y créer le jardin de nos rêves (ok, surtout alimenté par les miens de rêves, c’est vrai, mais les fleurs c’est bô, qui oserait dire le contraire?!). Donc, nous avons déjà eu à faire pas mal de choix tous les deux. Et croyez-le ou non, dans tout ces choix, du changement de vie le plus total à la couleur du plancher du bureau, nous avons toujours trouvé un terrain d’entente, sans grincement de dents, en toute fluidité. Oui, je vous le jure, c’est vrai.

Alors rien ne nous avait préparé à la question épineuse de la poussette. Non rien de rien.

Tout a commencé à cause de critères de choix différents. Opposés même, les critères. De ceux qui ne pouvaient que nous conduire à la situation difficile que nous avons vécue pour l’acquisition de cet accessoire si primordial dans notre vie moderne. (Oui parce qu’en y pensant bien, l’humanité s’en est passé pendant des siècles et beaucoup d’ethnies s’en passent toujours, mais pressions sociale et marketing étant, en bons occidentaux bien dressés, on se devait d’en acheter une forcément…) Nous avions donc tous les deux des visions bien différentes de ce que nous allions faire avec cet engin et à fortiori à quoi il nous serait utile:

Ma vision La vision de Monsieur Papa
Se balader tranquillement au village Explorer la forêt avoisinante
Passer dans le coffre de ma Mini Cooper Passer dans le coffre de sa C4
Aller faire les courses au supermarché Explorer la forêt avoisinante
M’accompagner pour la sieste au jardin Etre tractable par le tracteur-tondeuse
Se rendre chez le pédiatre ou la sage-femme Explorer la forêt avoisinante

Ce qui transcrit en langage parental-pro-de-la-poussette nous donne:

La poussette de MES rêves La poussette de SES rêves
Ultra-pliable et compacte Ultra-confortable avec suspension intégrale
Légère comme une plume de poussin à peine sorti de sa coquille Robuste comme un rhinocéros
Quatre petites roues Trois grandes roues à rayons et crampons (idéalement avec option pneus d’hiver)

Autant vous dire que le ton est monté plusieurs fois, enfin trois ou quatre fois, je me souviens plus bien. Ce qui est sûr c’est que dans la voiture, sur le chemin du magasin nous n’étions toujours pas d’accord et le ton est monté, aussi. Bref, rien n’augurait de bon l’achat de cet accessoire au combien controversé.

Arrivés au magasins, silencieux et grincheux tous les deux, nous avons passé la porte d’entrée en faisant grise mine et les deux poings dans les poches chacun (ce qui fait quatre poings dans les poches, donc beaucoup de colère rentrée, croyez-moi). Nous nous sommes dirigés vers le rayon poussettes et avons commencé à regarder les engins en exposition sans grande conviction. Il y en avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de modèles, de toute forme, couleurs, prix, équipement plus ou moins fancy, etc, etc… Bref, cela aurait pu durer longtemps si un gentil vendeur n’était venu à notre rescousse.

« Je peux vous aider? »
« Oui, nous cherchons une poussette qui peut passer dans le coffre de ma Mini Cooper… »
« Ah là, c’est pas compliqué, nous avons seulement trois modèles qui passent dans les petits coffres. Je vais vous les présenter! »

Et voilà. A partir de là, tout fût simple. Une heure plus tard, nous ressortions du magasin avec THE poussette qui passe dans le coffre de ma voiture et qui en prime y est assortie, si c’est pas la classe ça!

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